Retour de l’atelier-refuge

Entre avril et mai, j’ai eu la chance de passer une douzaine de jours à l’atelier-refuge du sentier des Lauzes, pour amorcer l’écriture de nouvelles « chansons qui soient vertes »… et faire quelques images.
De retour, je dérushe et développe, retrouvant la salamandre et l’incroyable vallée de la Drobie.


Fabre, leçon d’anatomie

image« Comme Requien, Moquin-Tandon associa Fabre à ses herborisations ; un soir, pour remercier le jeune collègue de ses services, il lui offrit de lui apprendre à disséquer. Ils étaient encore à table, devant les reliefs d’un frugal souper ; des fruits emplissaient un compotier : un escargot imprudent traînait nonchalamment sa coquille sur les poires et les raisins. Le savant toulousain prend une assiette creuse, y verse un peu d’eau, maintient l’escargot dans l’eau, détache la coquille, et à l’aide de ciseaux fins et de deux aiguilles, ouvre délicatement le corps de la bête, sépare les tissus, montre les vaisseaux, les organes, les filets nerveux… C’est, en quelques secondes, sur une table d’auberge, avec des instruments rudimentaires, toute une sensationnelle leçon d’anatomie. Mais quel auditeur frémissant d’enthousiasme ! quelle étincelle pour le feu qui couvait dans l’âme ardente de Fabre ! » La vie de J.-H. Fabre, L’Homère des insectes, Édouard Maynal, Librairie Plon, Paris, 1925

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